Au fil du temps... ..Histoire de la commune de Tomblaine et du Maréchal Molitor (1770-1849)
Il semblerait qu'on ne trouve, en France, que deux endroits nommés Tomb(e)laine. L'un est le célèbre rocher de la baie du Mont Saint-Michel en Normandie, l'autre est le Tomblaine Lorrain, à un gué de laMeurthe, un peu en amont de Nancy.
Il y avait autrefois une butte qui a dû être rasée. (on découvrira qu'il n'en est rien et que cette butte est toujours là) Mais le plus curieux est que ces deux endroitssont situés, à un décigrade près, sur le même parallèle: le 54 G. 7 ou 8.
C'était probablement un Tombeau de Belenos, dieu solaire gaulois dont le nom a souvent dérivé en "blain", "blaine", etc. (de même que "Blénod"-les-Toul est une probable contraction de "Belenos").
Un Tombeau du Soleil situé en un lieu riche mythologiquement, couplé avec le Sânon, confluent de la Meurthe un peu en amont du site.
Sânon dont la forme ancienne (VIIe siècle): Cernunus, contient le nom d'un des principaux dieux celtiques lié à la métamorphose animale: Kernunos.
Comme le Tomblaine Normand a une butte jumelle: le Mont Saint-Michel, au-péril-de-la-mer, le Tomblaine Lorrain a son "Pain de Sucre" Le Tomblaine Lorrain a également son Mont Saint Michel à Toul).
Le site de Tomblaine est lié à la Gueule du Loup de Malzéville-Saint Geneviève. Sur une des plaques du chaudron de Gundestrup, où figure en bonne place Kernunos, le loup est associé à un personnage gigantesque qui plonge les guerriers morts dans un récipient magique, sorte de chaudron de résurrection. Ces guerriers, ressucités par leur passage dans le chaudron merveilleux, en ressortent désormais muets. Le loup est associé à l'idée de passage des mondes et de franchissement du seuil de la mort. Une croyance tenace veut aussi que "rencontrer ou simplement apercevoir le loup" peut faire perdre l'usage de la parole, et cette croyance n'est pas une simple symbolisation de la peur du loup, loup dont la gueule dévore le soleil. De plus, en Lorraine Sainte-Geneviève était invoquée pour se protéger des loups.
Le site Tomblaine-Sainte-Geneviève a donc bien toutes chances d'être un
Tumulus Beleni, un tombeau du soleil, au même titre que le site Tomblaine-Mont Saint-Michel en Normandie. On peut rechercher une présence gigantale dans les environs. Et nous trouvons Lay-Saint-Christophe. Saint-Christophe, le géant chrétien qui porte le Christ (Christophoros: le Porte-Christ), et donc indirectement le soleil. Et Saint-Christophe (qui était anciennement représenté avec une tête de chien !) était justement l'un des principaux adversaire de Gargan(tua), "fils spirituel" de Belenos.
Tomblaine
(TUMBELLA, TUMULUS ALANORUM): sortie sud de Nancy
Village de l'ancien duché de Lorraine, sur le bord de la Meurthe, à 3
kilom. S.-E.-E. de Nancy (ouest), chef-lieu du canton et de l'arrond.
Pop.: 590 hab., 60 élect. cens., 12 cons. mun., 158 feux. Nombre d'enfants: 72 en hiver, 50 en été. Surf. territ.: 613 hect. ; 375 en terres lab., 125 en prés, 6 en vignes, 55 en bois. Tuilerie, four à chaux, féculerie, fabrique de draps, moulin à grains. Ecart: Ste.-Marguerite.
Lettres par Nancy.
Anc. pop.: 1710, 46 hab., 3 gar. ;
802, 401 hab.,
1822, 524 hab.; 117 feux.
Anc. div.: 1594 et 1710, fief, prév. et bail. de Nancy;
1751, bail., maît. Et gén. de la même ville, cout. de Lorraine ; 1790, canton et dist. de Nancy.
- Spir.: Ann. d'Essey, doy. du Port, dio. de Toul ; 1778 ,év. de Nancy.
En 1263, Miles de Vandières, seigneur d'Essey, reprit du duc Ferry le
village de Tomblaine et moitié du moulin de ce lieu, mouvant de
Geoffroy de Rosières.
En 1379, Aubert, bâtard de Lorraine, échangea avec le duc Jean ce qu'il avait à Richardménil et Ludres, contre ce que le duc possédait à Essey, St.-Max, Dommartemont et Tomblaine.
Selon quelques antiquaires, les Alains auraient été taillés en pièces par les troupes romaines du camp de Dommartemont et d'Afrique, près du village de Tomblaine, et on aurait donné au lieu du combat le nom de
Tombeau des Alains (Tumulus Alanorum), pour perpétuer le souvenir