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Au fil du temps... ..Histoire de la commune de Tomblaine et du Maréchal Molitor (1770-1849)

Moographie suite

Bonjour

Enfin, me voici de retour. La suite de la monographie ne fut pas simple à transcrire.

Il y a des manques, des mots que je n'ai pu déchiffrer.

Certainement des erreurs, tenez moi au courant.

Merci beaucoup

Bonne lecture.

 

Section B


Le Voiquet (jardins et vignes). Haute Mairie (terres) c’est là que sans doute qu’auraient lieu les exécutions sous l’ancien régime. Dans d’autres localités ce confins est désigné sous le nom de justice, plain champs (terres), le Prarupt (prairie), aux ansanges (terres)¸ Rebaxey (terre). Corvée anboulie (terre). Pré de l’étang (prairie). Au vieux moulin (prairie). A une époque forte reculée existait en cet endroit un moulin. Malgré le nivellement qu’on a fait dans cette prairie, on voit encore la place qu’occupait l’étang du moulin. Le nid du cygne (terre), il est probable qu’on élevait des cygnes dans l’étang du dit moulin, car ce canton touche au précédent, le Pré le prêtre (terre) rappelle le souvenir de l’ancien régime, ainsi que le bois la Dame, aujourd’hui terre cultivée, Battinchamps ou champ de la bataille, où l’on retrouvé des souliers, des vêtements et des traces de voies romaines.


Section C


Le Saurupt (terres). En Mauchêne (terres) . Derrière les Mains, aux frois lieux (terre forte). En la charrue (terres). Corvée des Dîmes (terre) rappelle encore au souvenir de l’ancien régime. Aux …… (terres).


Section D


La Michelle (prairie). Jardins des Cerise (potagers). Côte de l’anneau (terres), on y trouve quelques traces de tourbe. Champ prunier (terre). Chaude rive (jardinage).
Le ruisseau dit du Moulin et le Grémillon sont à sec tout l’été, ils ne reçoivent que les eaux pluviales. Le seul cours d’eau important qui arrose Tomblaine est la Meurthe qui sert de lisière du territoire au sud et à l’ouest. Elle coule a peu près en ligne droite de l’est à l’ouest jusqu’à la naissance du territoire de Nancy, puis elle tourne brusquement et arrive au pied du village recevoir le canal de prise d’eau qui fait mouvoir les fabriques et le moulin. Au barrage en écluse en face de Jarville permet aux eaux d’arriver dans le canal. Elle continue son cours dans la direction première du côté du Pont d’Essey en formant encore un code assez prononcé à l’autre extrémité du territoire.
Le cours de la Meurthe est peu rapide, son lit profond surtout depuis qu’il a été dragué. Les débordements sont maintenant moins fréquents et de courte durée. Son lit tend à s’élargir du côté de Tomblaine dans la ……….. prairie sous Bonsecours et à la Michelle a cause du peu de consistance des terres siliceuses,
de ces deux prairies du dessus de l’écluse la Meurthe et plus encaissée, car elle coule le long d’un banc d’argile d’une épaisseur moyenne de près de 5 mètres. Ce banc se continue vers Tomblaine en formant une dépression. Il se perd à une centaine de mètres plus bas que le village. A partir de Sainte Marguerite (à l’écart) il est recouvert d’une couche arable de terres siliceuses d’environ 1m à 1m50 .Le niveau de la Meurthe est assez régulier à cause de la profondeur. Par les sécheresses il descend a environ un mètre au dessous…….. et par les grandes eaux il monte a 3mètres au dessus de son niveau normal
C’est en 1880 le 2 janvier que le niveau a atteint son maximum, il est monté à 3m50.

STATISTIQUE DE LA POPULATION


La population de Tomblaine est longtemps restée stationnaire variant de 600 à 700 habitants. En 1827 nous trouvons 605 h , en 1835 : 620 h , en 1847 : 651 h , en 1856 : 670 h, en 1863 : 600 h, en 1886 : 607 h, en 1872 : 681 h.
C’est à la suite de la dernière guerre que nos frères d’Alsace Lorraine, s’éloignant à regret de la terre natale, pour ne pas subir le joug prussien, sont venus apporter leur contingent de population à la commune de Tomblaine, comme dans toutes les communes du département .Ainsi le recensement de 1876 accuse 680 habitants, celui de 1881 nous donne le chiffre de 959 et le dernier 1886 accuse 1047 habitants.
Les fabriques et les usines de Tomblaine ayant pris à peu près leur développement normal, la population ne peut plus guère s’accroitre surtout à cause du pont payant qu’est une dure servitude pour les habitants. Ainsi le moindre ménage dépense 20 francs par an pour se rendre à Nancy par cette voie, c’est deux mois de loyer pour les pauvres gens. La seule cause d’augmentation serait le rachat du pont.
En compulsant les registres de l’état civil depuis 1808, nous avons constaté une moyenne de 20 décès par année. Cette moyenne tend aujourd’hui à augmenter, mais bien faiblement. La mortalité de en 1832, à cause du choléra, est effrayante. Nous relevons 56 décès cette année.
Quant aux mariages, ils sont assez restreins, vu le chiffre de la population, ils n’atteignent pas une moyenne de 8 par année.
Il n’y a aucune particularité remarquable sur la constitution physique des habitants. La partie saine de la population nous présente des hommes solides et bien trempés. Il en est autrement dans les fabriques et usines, où l’on rencontre des gens nomades qui sont loin d’être sobres beaucoup d’entre eux sont alcooliques. Ils vivent au jour le jour, sans soucis du lendemain et n’ont comme fiche de consolation que l’hôpital, lorsque la maladie vient frapper à leur porte.
Le jeu, la dissipation et l’amusement, voila en trois mots le caractère des habitudes locales.
Fort heureusement il y a des exceptions, des personnes économes, des ouvriers laborieux et honnêtes, des riches charitables et bien vrillants, en un mot, une population comme il faut. Il serait à désirer qu’elle fût plus nombreuse.
La population scolaire se répartit ainsi : L’école des garçons compte 40 élèves,
L’école des filles 45 élèves
La classe enfantine 40 net la garderie 30. Ce qui donne un total de 155 enfants qui fréquentent les classes.


AGRICULTURE


La presque totalité du territoire est cultivé par Mr et Mme Louis et l’école d’agriculture Mathieu de Dombasle. Les terres sont aujourd’hui dans un état de fertilité telle qu’on peut dire qu’elles ont atteint le maximum de rendement. Pour ne parler que du blé, la production est de 30 quintaux à l’hectare. Partout les terres sont drainées et fumées copieusement chaque année. La jachère n’y est plus connue.
L’assolement est biennal, aux plantes sarclées succèdent les céréales. 200 vaches, 110 chevaux, 500 moutons et 60 porcs fournissent le fumier de ferme, le purin est recueilli dans des fosses cimentées et sert à l’arrosage des prairies. Les engrais chimiques sont employés en grand, les boues de la ville de Nancy viennent s’ajouter à cette masse d’engrais. Ainsi quelle puissante végétation caractérise le territoire de Tomblaine.
Les prairies actuelles occupent 114 hectares et les prairies artificielles 80 hectares. La production annuelle du lait est de 4320 hectolitres qui trouvent un débouché facile à Nancy.
La culture de blé (blé à grand rendement) se fait sur une étendue de 110 hectares, le seigle occupe 20 hectares, l’orge 4 hectares, l’avoine 90 hectares, la betterave à sucre 40 hectares, la betterave fourragères 40 hectares, la pomme de terre 80 hectares, la vigne compte 11 hectares.
La production de sel nourrissait 5 fois la population du village. Mais Nancy ce gouffre de consommation est la pour acheter l’excès des produits des fermes. Le lait, le beurre, la viande, les pommes de terre etc… sont conduits tous les jours au marché de cette ville pour alimenter sa nombreuse population.
L’intelligente direction de la culture du sel à reçu du gouvernement de la république sa récompense. Nous comptons à Tomblaine deux chevaliers du mérite agricole : Mr Louis, maire, agriculteur, conseiller d’arrondissement et Mr Thiry, directeur de l’école d’agriculture Mathieu de Dombasle.


PÊCHE ET CHASSE


La Meurthe est peu poissonneuse à Tomblaine, la rivière est dépeuplée par des pêcheurs malhonnêtes qui toute l’année, nuit et jour malgré les répressions y exercent leur coupable industrie. Les principaux poissons que nous y trouvons sont : le brochet, la perche, le barbeau, la carpe, la tanche, le goujon, l’ablette,…….,la rousse, la brème, la lote et l’anguille.
Le gibier de chasse est aussi peu abondant en y compte, bon an mal an, une demi douzaine de lièvres, une ou deux compagnies de perdrix et de cailles et c’est tout. L’absence de forêt et la configuration peu accidentée du sol n’offrent, du reste aucune sécurité au gibier.


ARCHEOLOGIE ET HISTOIRE


Commune de Tomblaine (population : 1047
Nom ancien de la commune : Tomblaine aux Oyes.
Étymologie du nom : tombeau
Que sait on des origines de la commune ?
Le noyau du village, situé près de l’église, doit remonter à une haute antiquité, si on en juge par l’exiguïté des constructions et leur entassement. Cette localité, pendant longtemps, a été peu importante, car les autres maisons sont des constructions récentes et datant presque toutes du siècle dernier.
En effet, le château, où est installé l’école d’agriculture, a été construit par Mr Cerf-Beer , en 1785. Ils possédaient aussi les fermes de Tomblaine, le bois La Dame qui fut défriché au commencement du siècle dernier.
Les bâtiments où est installée, aujourd’hui la fabrique de fécule et pâtes alimentaires de Mr Bloch ont été construit par eux.
Ils furent ruinés et leurs héritiers vendirent le château et les fermes à Monsieur le Comte Molitor lorsqu’il devient Maréchal de l’empire.
La maison commune où est installée l’école des garçons est au millésime de 1779. Elle fut bâtie par un Mr Jeandel, rentier, et en 1857, son héritière, Mlle Jeandel vendit la propriété à la commune. En 1866 le jardin attenant à la maison fut divisé en deux et dans la contre-partie la commune fit construire un presbytère. Est de date très ancienne.
Le moulin est de date très ancienne. Dans l’histoire populaire de la Lorraine par Mr Victor Hanrion, ancien inspecteur de l’enseignement primaire, nous lisons ques les habitants de Nancy, en 1874, et bien avant dès 1258 , payaient une redevance à l’abbaye de Clairieu et étaient obligés, par ce fait, d’aller faire moudre leur blé aux Grands Moulins de Nancy . Pour se soustraire à cette charge, beaucoup d’entre eux venaient à Tomblaine, c’est pourquoi, en 1574, le Supérieur de Clairieu voulut faire cesser cette fraude.
Les premières maisons de Tomblaine ont dû être construites pour des pêcheurs et pour abriter les nègres qui se trouvaient sous le joug d’un seigneur quelconque, propriétaire du moulin et des alentours.
L’église, qui n’est qu’une chapelle, date de 1614. Elle fut érigée alors que la population devenait déjà quelque peu importante. Quant aux monuments primitifs, il en existe aucun. En drainant le canton de Batlinchamp, dans l’étymologie est : champ de la bataille , en a retrouvé des sentiers et des ossements qui indiquaient sans doute la place d’un cimetière ou d’un camp, et des traces de chemins qui pourraient bien être une ancienne voie romaine.


MONUMENTS


Il n’existe à Tomblaine aucun monument remarquable, ni comme construction, ni comme architecture. L’église date de 1614, comme il est dit plus haut. Une seule porte en plein cintre y donne accès. Il ‘y a ni voûte, ni colonnes, mais un simple plafond. Le choeur est dans les mêmes conditions et n’offre rien de remarquable. Les fenêtres, en plein cintre, ont des vitaux tout ordinaires. Le patron de la paroisse est St Pierre ès Liens. Voici ce que nous dit un ex voto sur sa fondation ;
NICOLAS JEANMAIRE ET CLAUDON AUBURTIN ON FAICT BASTIR CESTE CHAPELLE EN L’AN 1614. PRIES DIEU POUR EULX.
Le clocher fut élevé plus tard .Il est en dehors de la construction de l’église et communique avec celle ci par la sacristie dont t la construction paraît assez récente.
Les cloches furent fondues en 1838, sous le ministère de Mr le curé Collin dont le nom est resté populaire dans la localité.
Le fondeur est Mr Baraban à Nancy.
Voici les noms des parrains et marraines :
Mr Le Maréchal Molitor et Mme la Maréchale Molitor
Mr François Haillecourt et Mlle Marguerite Dron
Mr Alfred Lamotte et Mlle Victorine Hanset.
Le cimetière fut d’abord établi autour de l’église. Il est transformé actuellement en jardin potager. En 1850 un nouveau cimetière fut crée hors de l’enceinte du village. En 1882 il a été considérablement agrandi.
Il n’offre de tombe remarquable que celle de Monsieur le Comte Molitor, le fils du Maréchal. Il est mort à Tomblaine le 28 août 1863.
Le moulin , situé sur la rivière de la Meurthe, et dont il es déjà question plus haut, remonte au 13° ou au 14° siècle.
De la construction primitive, il n’existe plus qu’un mur de la fosse ou chute d’eau. Tout a été transformé successivement et aujourd’hui il fournit plus de 60 000 quintaux de produits pour le commerce.


Tomblaine, le 1er août 1888
L’Instituteur

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